vendredi 30 juillet 2010

Mes amis montent à l´arbre...

(Note : ce message devrait apparaître après "le temps du printemps" mais ce blog capricieux ne me laisse pas faire. La chronologie est, du coup, un peu chamboulée...).Bref...

Début juin, Marie-Lou et Agnès me rendent visite.
Marie-Lou, toujours inépuisable, fait faire de longs kilomètres à Agnès à travers ses lieux fétiches, le parc Güell et la Sagrada familia, le Gòtic... Le samedi nous montons sous le soleil à Montjuic, malheureusement un peu pressées par le temps car un rendez-vous avec mon amie Julia nous fait aller un peu au pas de course et on se trompe de chemin pour atteindre le château et, surtout, le point de vue sur la ville et la mer dont se souvenait Marie-Lou ! En redescendant on passe sur les "lieux du crime", c´est-à-dire là où Marie-Lou, ses collègues et les enfants de sa classe s´étaient fait voler les sacs avec tous les passeports et l´argent lors de leur voyage d´école en 2006. Marie-Lou sourit, elle se rappelle de l´événement avec une certaine tendresse...

On se retrouve donc ensuite à la terrasse du café attenant le musée
Federic Marès avec Julia, belle dans ses atours de femme enceinte, étant à 6 jours du terme. En réalité, son petit Abel naîtra le 25 juin, 15 jours après la date "prévue", tenant tous les amis et la famille en haleine ! Solenn court partout, se fait un petit copain. Je fais découvrir l´horchata à Agnès et Marie-Lou, cette boisson délicieuse à base de "chuflas", une sorte d´amande (un peu comme l´orgeat). Malheureusement ils ne la font pas de façon artisanale ici.








Le soir, David nous rejoint et nous mangeons dans un restau à tapas un peu bruyant et Solenn gigote dans tous les sens. Marie-Lou et Agnès décident que le surnom de "fouzik" en occitan est de loin celui qui lui va le mieux (ça veut dire quelque chose comme "qui bouge beaucoup").






Le lendemain, au grand bonheur d´Agnès, peu encline à la frénésie citadine, nous profitons d´une journée campagnarde plus tranquille, surprises le matin par la fête du Timbaler alors que nous allions voir les castellers sur la place du village (les"tours humaines" où les adultes et enfants créent des pyramides en se montant - très savamment - les uns sur les autres). Marie-Lou veut absolument capter sur ses photos la fumée sortant des fusils des troupes napoléoniennes et catalanes et fait plusieurs prises (Marie-Lou a toujours de des idées étonnantes). Malgré les coups de "canon", Solenn dort d´un sommeil de plomb dans la poussette pour une sieste matinale. Plus tard Marie-Lou ira parler avec un représentant de l´armée de notre petit Napoléon
dont la déroute à cette occasion n´a d´ailleurs amais été mentionnée dans nos livres d´histoire ! J´achète un petit T-shirt du Timbaler à Solenn (ce jeune joueur de tambourin qui, grâce à l´écho de son tambour dans la montagne a fait croire aux troupes françaises qu´un bataillon adverse impressionnant les attendait et qui les a ainsi fait reculer !). Ce t-shirt est un clin d´oeil au surnom que je donnais à Solenn quand elle était dans mon ventre car elle bougeait déjà tellement et me donnait des petits coups de pieds parfois si dynamiques qu´on l´appelait avec David "el Timbaler"...sans savoir encore qu´on vivrait à quelques mètres plus haut de la statue de ce personnage héroïque !
Puis, après un généreux repas et une courte sieste, nous étions allés écouter les moinillons chanter à Montserrat en fin d´après-midi. Là encore, Solenn avait du mal à rester en place. et silencieuse. David l´a rattrapée à temps au moment où elle soulevait la corde qui délimitait l´espace des "pélerins" et le choeur où les curés et les petits moines chantaient. D´un air résolu, elle allait les voir de près !


Les journées étant longues, on décide de faire le sentier qui mène de Collbató
au Monastère en sens inverse et de redescendre ainsi tranquillement. L´air est doux, la ballade est superbe. Les 2h 30 de randonnée passent d´autant plus vite qu´un magnifique coucher de soleil gratifie nos efforts. Pendant ce temps là, David était redescendu en voiture al Bruc avec Solenn et je lui rappelle par un coup de fil pendant la ballade qu´il peut éventuellement songer à la baigner et la faire souper, plutôt que de rester 3 heures aux balançoires...Nous rions avec Agnès et Marie-Lou de l´étourderie des hommes mais je crois que suis avec un spécimen assez inégalable à ce niveau-là (à part la retrouver, quand il l´accompagne le matin, avec 2 chaussures différentes le soir, je lis aussi des commentaires des monitrices dans le petit livret de liaison, comme "nous n´avons pas donné la compote de fruits à Solenn aujourd´hui car dans le petit pot qu´a apporté son papa, c´était de la purée de légumes !". Mon dieu, si maintenant, à part laisser une note disant "pense à prendre la compote", je dois ajouter "la compote c´est plutôt jaune-orange et pas vert", on ne s´en sortira jamais !!!


Marie-Lou et Agnès ont apporté de Saint Sever des trésors du jardin ou de la ferme : des confitures, du miel, de la charcuterie du Soulié, des biscuits de Camarès, des fromages succulents, des légumes du potager, des petites fraises et...une tarte à la rhubarbe ! Marie-Lou rend hommage ainsi à chaque visite à un souvenir lié aux colos que je faisais avec les Troubadours comme animatrice ou directrice, "Sur les chemins de l´aventure". Elle les coordonnait et venait nous voir au moins une fois avec sa célèbrissime tarte à la rhubarbe dont nous raffolions ! Elle préparera aussi un succulent crumble pommes-rhubarbe. Nos estomacs jubilent. Ici la rhubarbe ne se cultive pas...et les fromages ne sont jamais aussi bons et corsés que les nôtres ! Le lundi, je travaille et prend la route de Vic, David va à Collbato, Solenn à la crèche, nos deux infatigables compères repartent donc en excursion à Barcelone...puis le lendemain elles remontent à Saint Sever car Agnès répète le soir au théâtre.

Ce fut un très beau week-end...je vole à Marie-Lou les photos qu´elle m´a envoyées pour les accrocher à l´arbre...
Le cerisier, lui, était plein de fruits presque mûrs. Un matin, David a surpris Marie-Lou perchée sur les branches pour les attraper, décidément ces Aveyronnaises...aussi "cabretas" que les Bretonnes !!!

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